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    Anatomie des poissons

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    Caractéristiques générales.

     

    La classique forme de torpille ne reflète pas les multiples variantes qui existent. Les poissons viennent d'endroits fort divers, et leur corps s'est adapté aux différents milieux. La forme d'un poisson en dit long sur son mode de vie, son habitat, sa nourriture et sa façon de nager.

     

     * La bouche :

     La structure de la bouche révèle les habitudes alimentaires. On peut distinguer trois groupes : ceux qui cherchent leur nourriture à la surface, en pleine eau ou sur le fond.

     

       Les nageurs de surface :

     Ils ont une surface dorsale horizontale, et une bouche dirigée vers le haut pour attraper les insectes flotteurs. Les nageurs de pleine eau Ces espèces ont une bouche terminale, située au bout du museau, et attrapent leur nourriture quand elle tombe dans l'eau. Quelques-uns ont une bouche surbaissée, bordée de replis, qui leur permet de brouter les algues.

     

        Les nageurs de fond :

     Ils ont une bouche inférieure (dirigée vers le bas), une surface ventrale aplatie qui assure un contact étroit avec le fond, où ils trouvent leur nourriture.

     

    *  Les branchies :

     Ces délicates membranes, qui servent de poumons aux poissons, diffusent l'oxygène dans le sang. Elles sont protégées des particules flottant dans l'eau par des opercules : les ouïes.

     

     

     Shéma de l'anatomie du poisson :

     

     

     L'enveloppe extérieure

     

    * Les poissons ont deux couches de peau :

     Une fine couche, l'épiderme, et une couche interne plus épaisse, le derme.

     Dans la plupart des cas, le corps est recouvert d'écailles. Ces plaques imbriquées, qui poussent dans la peau, assurent le profilage et la protection contre les blessures. Les écailles sont couvertes d'une fine couche de mucus qui isole des parasites et permet au poisson de " vous glisser entre les doigts ".

     

    * L'art du camouflage :

    Chez les poissons, les couleurs varient du haut en bas, allant du sombre vers le plus clair, en sorte qu'ils peuvent échapper aux prédateurs en se camouflant contre le lit de la rivière. D'autres types de coloration servent à distinguer les espèces et les sexes, permettent le camouflage dans l'habitat naturel ou signalent un individu vénéneux. Certaines espèces marines imitent l'habillage de leurs proies. Quelquefois, l'oeil est dissimulé dans une zone sombre, tandis qu'un " faux oeil ", ailleurs sur le corps, offre une diversion salutaire en cas de danger.

     

    * Comment s'élabore la couleur?

     

     Elle a une double origine :

    La réfraction de la lumière et la pigmentation. Les poissons irisés doivent leur éclat à la réfraction de la lumière sur une couche de guanine se trouvant sous la peau.

    Les variations de couleur, élaborées dans les cellules de la pigmentation, peuvent être déclenchées par l'excitation, la peur ou l'activité hormonale.

    Les Poissons-crayons ont une coloration nocturne différente de la coloration diurne.

     

       Une coloration juvénile : La plupart des jeunes sont la version réduite de leurs parents. Pourtant, les jeunes Poissons-anges changent totalement de couleur et de dessin en devenant adultes.

     

    * Les nageoires :

     

    Les nageoires sont des rayons membranés de peau. Ces rayons peuvent être " durs " (non articulés et plutôt rigides) ou " mous " (avec plusieurs articulations ou branches). De petits muscles permettent de replier ou de déplier les nageoires.

     

    Types de nageoires

    Un poisson possède généralement sept Nageoiresr. Trois sont uniques : la dorsale, la caudale et l'anale. Les pelviennes et les pectorales sont appariées.

     

    * Les nageoires dorsale et anale :

     

    Les nageoires dorsale et anale servent à stabiliser le poisson en jouant le rôle d'une godille.Chez certaines espèces, la nageoire anale s'est modifiée jusqu'à tenir lieu d'organe reproducteur. Chez le mâle vivipare ), la nageoire anale est devenue un tube qui permet au sperme d'être déposé dans l'orifice de la femelle pendant la reproduction. La nageoire anale de certains Characidés comporte de minuscules crochets qui permettent, croit-on, de maintenir ensemble le mâle et la femelle au cours du frai.

     

    La nageoire caudale :

    Souvent désignée comme la queue, cette nageoire donne le " coup de pouce final " pour faire avancer le poisson. Une succession de fortes contractions musculaires propulse le corps.

     

    La nageoire adipeuse :

    Cette petite nageoire supplémentaire se trouve sur la surface dorsale de certaines espèces, entre la nageoire dorsale principale et la nageoire caudale. Le tissu graisseux ne comprend pas de rayons.

     

    Les nageoires paires :

    C'est grâce à elles que le poisson se dirige. Ce sont les nageoires pectorales, situées juste derrière l'opercule des branchies, et les nageoires pelviennes, ou ventrales, qui se situent juste devant la nageoire anale. Elles correspondent d'une certaine façon aux membres des mammifères et peuvent avoir diverses utilisations.

     

     

    Utilité des nageoires pectorales

    -Elles permettent au poisson de tourner en vrille autour de son axe (il y parvient en bougeant une pectorale en sens inverse de l'autre).

    -Elles servent de frein (le poisson fait saillir les deux pectorales en même temps).

    -Elles ventilent doucement l'eau audessus des oeufs.

    -Elles délogent la nourriture dans le fond de l'aquarium.

     

    Utilité des nageoires pelviennes

    -Elles agissent comme des hydroplanes.

    -Elles servent à transporter les oeufs fertilisés jusqu'au nid, chez les Poissons chats femelles du genre Corydoras.

    -Elles permettent de menacer, chez les Scalaires, d'autres membres de la même espèce.

    -Elles aident les Gouramis à explorer l'aquarium. Pourvues à leur extrémité de papilles gustatives, elles leur permettent de situer la nourriture.

     
     
    Les fonctions du corps

     

    Il est nécessaire de connaître les fonctions vitales du poisson pour comprendre ses besoins et ses habitudes.

     

    * La respiration :

    Pour respirer l'oxygène dissous dans l'eau qui l'entoure, le poisson avale l'eau par la bouche et l'expulse par les ouïes. En traversant la membrane délicate des branchies, le sang absorbe l'oxygène et rejette le gaz carbonique. Une certaine quantité d'ammoniaque peut aussi être expulsée par les ouïes, ainsi qu'un peu d'eau chez les poissons d'eau douce.

    Certains poissons, notamment les Anabantidés, peuvent utiliser l'oxygène de l'air, grâce à une cavité spéciale, appelée "labyrinthe", située dans le crâne, derrière les ouïes. Chez d'autres, comme les Poissons-chats, une partie des intestins participe à la respiration.

    Certains poissons suceurs, comme le Poisson-chat Hypostomus, respirent à l'aide d'ouvertures supplémentaires situées juste derrière la tête, de sorte que la bouche se consacre à la nutrition et à la fonction d'adhérer à la paroi des rochers pour rester en place dans des eaux agitées.

     

    * Les poissons dorment-ils ?

    Faute de paupières, les poissons ne peuvent fermer les yeux, de sorte que l'on a du mal à croire qu'ils dorment. Pourtant, ils ont aussi besoin de repos, sous la forme d'un arrêt momentané des fonctions vitales : ils restent sans bouger des heures durant. Certaines espèces marines, comme les Labridés, peuvent s'enterrer dans du sable corallien ou se tisser chaque soir pour dormir de véritables cocons de mucus.

     

    * L'excrétion :

    En plus des déchets provenant de la fonction digestive, les poissons évacuent de l'ammoniaque par les ouïes.

    Les espèces d'eau douce éliminent aussi de l'eau par les ouïes. En outre, les poissons accumulent dans leur propre corps - juste sous la peau - des dépôts, comme la guanine. C'est elle qui contribue à leur coloration irisée.

     

    * Le liquide corporel :

    Aussi curieux que cela puisse paraître, bien qu'ils baignent en milieu aquatique, les poissons ont des problèmes d'eau.

     

    Les poissons d'eau salée

    Chez les espèces marines, la concentration de sel dans le sang est plus faible que celle de l'eau de mer. Par un phénomène d'osmose, les poissons subissent une perte continuelle en eau, et ils boivent pour compenser. En buvant sans arrêt, en éliminant de très petites quantités d'urine et en évacuant l'excès de sel avec les excréments, ils maintiennent leur équilibre osmotique.

     

    Les poissons d'eau douce

    La situation est inversée en eau douce, où la concentration sanguine est plus élevée que celle de l'eau. Dans ce cas, l'eau est toujours absorbée dans le corps. Aussi, pour ne pas éclater, les poissons doivent évacuer de fortes quantités d'eau Ousqu'à dix fois leur poids quotidiennement!). Ils le font de deux façons : par les ouïes et par l'urine.

     

    * L'odorat :

    Les poissons sentent par les narines qui, d'ailleurs, ne servent pas à respirer. Elles comprennent deux ou quatre ouvertures situées à l'avant du museau, directement reliées au lobe olfactif. Son sens de l'odorat aide le poisson à déceler les phéromones - qui provoquent par exemple dans un banc une réaction de peur quand un poisson du groupe a sécrété la phéromone de la peur.

     

    * Le goût :

    Les papilles gustatives sont principalement concentrées dans la bouche, sur 1 langue et sur les lèvres. Elles peuvent aussi se trouver sur les nageoires pelviennes des Gouramis ou les barbillons des fouilleurs de fond.

     

    * La vue :

    Chez la plupart des espèces, la vision est monoculaire : les poissons voient dans deux directions, sans pouvoir faire le point avec les deux yeux sur le même objet en même temps. Toutefois, la vision binoculaire est possible dans une certaine mesure quand les yeux sont situés très en avant. Si les poissons ne peuvent faire le point au-delà de 45 cen timètres, leur " système de ligne latérale " leur permet de détecter des objet beaucoup plus éloignés. Les poissons réagissent à la couleur.

     

    * La paupière :

    A l'inverse des animaux terrestres, les poissons, qui n'ont pas besoin d'humecter leurs yeux, n'ont pas de paupières.

     

    * L'audition :

    L' " oreille " du poisson est beaucoup moins compliquée que la nôtre. Elle correspond à notre oreille interne, les poissons n'ayant nul besoin de nos oreilles moyenne et externe. En effet, l'eau est un milieu très dense, dans lequel les sons et les vibrations - qui se déplacent cinq fois plus vite que dans l'air - sont détectés plus facilement.

    Si les poissons peuvent entendre des sons ayant à peu près la même gamme de fréquences que ceux auxquels nous sommes sensibles, certaines espèces ne perçoivent qu'une partie de la gamme. En revanche, le poisson décèle les vibrations. Celles-ci peuvent être détectées par la vessi natatoire, puis transmises à l'oreille par la série d'osselets de Weber (un ensemble de petits os reliés entre eux) ou par la structure tubulaire, une sorte de stéthoscope qui va de la vessie natatoire à l'oreille.

     

    * Le système de la ligne latérale :

    Ce système correspond, pour le poisson, sens, qui lui permet de vibrations et les courants. nerfs sensoriels forme, sur le flanc des poissons, de minuscules perforations. Ces pores, qui s'ouvrent entre une rangée d'écailles, suivent la ligne latérale. Souvent incomplète, cette ligne peut aussi aller jusqu'aux narines.

     

    * La vessie natatoire :

    A l'exception de quelques fouilleurs de fond, tels les Gobies, la plupart des espèces vivant en aquarium possèdent une vessie natatoire, ou vessie gazeuse. Cet organe leur permet de rester en équilibre à un niveau donné. Elle peut avoir d'autres fonctions chez certains poissons : amplifier un son émis par le poisson ou jouer un rôle auditif.

     

    PASSIONAQUA © -2005-




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